Il est pas beau mon talus ?

Allo commune Bobo… Allo pourquoi tes talus sont pas beaux ?

C’est en parcourant une commune brabançonne aux talus fleuris de marguerites, camomilles et autres coquelicots que je me suis fait cette réflexion : pourquoi chez nous nos talus ne sont pas beaux ? Pourtant, avec son adhésion, en 1995, au programme de promotion développement de la vie sauvage sur les bords des routes, piloté par la Région Wallonne, Villers-le-Bouillet faisait partie des communes pionnières. En plus de 20 ans de pratique de fauchage tardif, le résultat aurait du être là ! Mais force est de constater que les graminées et les orties sont toujours bien dominantes dans notre paysage. Je peux donc comprendre la lassitude de certains habitants qui préféreraient avoir des talus bien propres devant chez eux plutôt que ces « mauvaises herbes ».

A y regarder de plus près la diversité est bien au rendez-vous, mais chez nous elle joue plutôt les discrètes. Qui a déjà remarqué les cardamines des prés sur les bas-côtés du célèbre jump, le bouquet de violettes odorantes échappé d’un jardin, les vesces avec leurs belles fleurs fuchsias cachées entre les hautes herbes ? D’ailleurs, un talus de Warnant vient d’être classé site de grand intérêt biologique, on y a recensé par moins de 60 espèces herbacées.

Mais on pourrait faire beaucoup mieux…car, pour qu’un talus soit riche en biodiversité il doit être pauvre en fertilisant. Or, l’eau ruisselant des terres amendées, les déchets de tondes reversés, les terres mises à nus lors des fauches ne font qu’inciter les orties ou les gratterons à prendre le dessus. Ce n’est qu’en modifiant nos comportements et en acceptant un peu de désordre que nous arriverons à retrouver nos fleurs sauvages