Et vous, connaissez-vous la boucherie Carrier ?

Si vous avez croisé leur camionnette de livraison circulant dans les rues de nos villages villersois, vous avez déjà aperçu les visages souriants de la dynamique équipe de la boucherie Carrier (anciennement boucherie Fagard).

Ce vendredi 19 janvier, peu après l’ouverture, nous avons poussé la porte de leur commerce pour faire plus ample connaissance avec Christophe et Christelle, Laetitia et Hugues : deux frères, deux sœurs, deux couples qui, avec humour et bonne humeur, ont accepté de répondre à nos questions.

Reprendre une boucherie de village dont la réputation est déjà bien assise, c’est un véritable challenge, non ?

Hugues : C’est vrai qu’il y a des avantages comme des inconvénients. Un des avantages, c’est que nous avons pu jouir d’une renommée et d’une réputation déjà bien installées. Mais c’est clair que c’était aussi un inconvénient : certaines personnes ont peur du changement, c’est normal ; d’autres ont eu de bons échos de notre travail depuis la reprise et reviennent dans notre boucherie.

Laetitia : Tout s’est passé en douceur lors de la reprise car nous avons aussi pu compter sur l’appui de Mme Fagard : elle est venue servir avec nous au début, pour nous présenter à ses anciens clients. Cela a facilité la transition.

Christophe : On peut dire qu’après un an, tout ça est déjà derrière nous. Nous avons acquis notre propre réputation et une autre dynamique s’est mise en place.

Justement, quel bilan tirez-vous de votre première année d’activité ?

Hugues : Le bilan est plus que positif pour nous, aussi bien au niveau des chiffres que du fonctionnement.

Laetitia : On essaie de s’adapter à la demande, notre service traiteur a beaucoup de succès. Beaucoup de personnes n’ont plus le temps de préparer les repas. On propose des préparations différentes « comme à la maison », avec des recettes testées en famille. Nous avons chacun notre « rôle », nous sommes complémentaires et, comme nous nous connaissons bien, nous pouvons nous coordonner et travailler efficacement. Pour moi qui étais comptable avant, l’expérience est très positive : j’apprécie le contact avec les clients, c’est agréable et c’est aussi ce que je recherchais.

Hugues et Christophe : On se préparait depuis plus de 10 ans à reprendre une boucherie, c’était un projet bien réfléchi et on se donne tous les moyens pour que ça fonctionne. On essaie de toucher un maximum de personnes dans les villages alentours, en distribuant nous-mêmes nos flyers par exemple. On le fait après journée, souvent de nuit, en courant. Ça maintient en forme et on croise même des clients à deux heures du matin ! (rires) Mais surtout, en prenant sur nos heures après journée, on peut profiter de notre dimanche en famille, avec les enfants.

Vous dites que vous vous adaptez à la demande et, justement, vous acceptez que certains clients, dont je fais partie, viennent faire leurs courses avec leurs propres « boites ». N’est-ce pas une charge supplémentaire pour vous ?

Hugues et Christophe : On a quelques clients qui le font mais ce n’est qu’un faible pourcentage au final. Les gens n’y pensent pas ou alors certains n’osent pas toujours mais, s’ils voient que d’autres le font alors, la fois suivante, ils reviennent avec leurs boites. C’est sûr que que ça prend un peu plus de temps mais c’est toujours ça de gagné sur les emballages !

Laetitia et Christelle : On le fait volontiers même si ça demande une certaine organisation. Et c’est vrai que c’est parfois un peu plus compliqué quand il y a beaucoup de monde, comme le samedi matin par exemple. Mais on s’adapte !

Et au niveau de l’hygiène ?

Laetitia : Personnellement, ça ne nous pose pas de problème. Après, nous n’avons jamais eu de contrôle de l’AFSCA un jour où un client venait avec ses boites.

Hugues : Il y a de toute façon des mesures contradictoires et la question de l’hygiène pourrait se poser aussi avec les sacs réutilisables que les clients nous laissent parfois pour mettre leur commande. On a d’ailleurs décidé de proposer une gamme de sacs réutilisables au nom de la boucherie pour remplacer les sacs plastiques. Ils devraient être disponibles à partir du mois prochain.

En tant que propriétaires d’une petite boucherie, ressentez-vous cette tendance actuelle de notre société à consommer moins de viande, pour suivre des recommandations de santé mais aussi par idéologie ?

Hugues : On a une cliente vegan qui vient chercher de la viande pour son mari ! (rires) En effet, si on veut être en accord avec les scientifiques, on va peut-être faire, de notre côté, des recommandations sur la quantité de viande. Mais ce que nous remarquons actuellement et ce qui m’étonne, surtout après 16 ans de travail avec M. et Mme Fagard, c’est de voir qu’une clientèle jeune revient en petite boucherie : les gens préfèrent manger de la viande moins souvent ou en plus petites quantités mais que la viande qu’ils consomment soit de meilleure qualité. Il y a vraiment un retour au commerce local et de proximité.

Que pensez-vous de l’utilisation du « Val’Heureux », la monnaie locale alternative qui commence à circuler en région Huy-Waremme ?

Hugues : Honnêtement, nous en avons entendu parler mais nous n’y avons pas encore pensé. C’est une bonne idée pour justement dynamiser le commerce local et aussi pour se faire connaître. Pourquoi pas… C’est une question qui demande une concertation de toute l’équipe, nous avons un réel fonctionnement à quatre avec parfois la nécessité de voter certains points ! (rires)

Merci à toute l’équipe de la boucherie Carrier d’avoir pris le temps de nous rencontrer.

Si, comme nous, vous voulez profiter du sourire et de l’accueil chaleureux de Laetitia et Christelle, du dynamisme et de l’humour de Hugues et Christophe, n’hésitez pas à pousser la porte de leur boucherie et à (re)découvrir une viande et des préparations maison de qualité.

Le petit plus épinglé par la rédaction

L’équipe de la boucherie Carrier vous propose un service de livraison à domicile et des colis de viande variés et variables au fil des mois de l’année. Elle propose également quelques fromages d’ici et d’ailleurs.

Horaires : lundi, mardi, jeudi et vendredi de 8h30 à 12h30 et de 13h30 à 18h30 – mercredi de 8h30 à 12h30 – samedi de 8h30 à 18h30

Page Facebook : Boucherie Carrier Hugues et Christophe

Reporters en herbe :

Marie Vandeuren et Donat Delhaye

Note de la rédaction : L’AFSCA autorise les consommateurs à apporter leurs propres emballages pour emporter leurs achats dans un commerce. Libre au commerçant d’accepter ou de refuser l’emballage s’il juge qu’il peut nuire aux normes d’hygiène. Si, en tant que consommateur, vous vous posez des questions sur le fait d’apporter vos propres contenants dans les commerces de proximité, n’hésitez pas à lire la note « Faire ses courses alimentaires avec ses propres récipients : bien sûr ! » sur le site de l’AFSCA.