L’information est parue récemment dans la presse : le Collège communal de Villers-le-Bouillet a décidé d’abandonner fin janvier le recours au Conseil d’État lancé contre le projet d’installation de la société Swennen dans le zoning de Villers-le-Bouillet. Ce mardi 5 février, lors du conseil communal, l’opposition, représentée par le groupe Ensemble, est revenue sur ce feu vert donné par la majorité au projet de la société Swennen. Afin de couper court aux commentaires « à l’emporte pièce », aux faits travestis et aux éventuelles récupérations, il nous semblait important de donner quelques précisions sur cette décision du Collège et répondre, par là-même, à l’inquiétude légitime des citoyen·ne·s.

Un recours au Conseil d’État lancé puis annulé, mais pourquoi ?

Faisons brièvement un petit rappel des faits. En septembre 2017, un permis unique est accordé à la société Swennen pour implanter, dans le zoning de Villers-le-Bouillet, un centre de traitement de terres issues de la construction. La commune avait alors lancé un premier recours pour faire annuler ce permis. Bien que ce recours ait été jugé recevable, le ministre Di Antonio a finalement accordé le permis en décembre 2017, sous certaines conditions environnementales à respecter. En février 2018, le Collège communal, représenté par le groupe Ensemble, prenait l’initiative de lancer un recours en annulation au Conseil d’État, contre l’avis de l’avocat consulté pour ce dossier.

Face à un recours au Conseil d’État qui n’avait que peu de chance d’aboutir et plutôt que de se lancer dans un procès coûteux pour la commune, tant en terme d’argent qu’en perte de temps, la nouvelle majorité Videm-Ecolo-Générations4530 a préféré reprendre le dialogue avec la société Swennen pour trouver une solution à l’amiable qui donnerait aux citoyen·ne·s les garanties nécessaires en matière d’environnement et de nuisances.

Il convient d’insister sur le fait que l’implantation prévue par la société Swennen dans le zoning n’est pas un centre de traitement et de stockage de terres polluées, comme certains voudraient le laisser entendre, mais un centre de stockage temporaire (c’est-à-dire « de tri ») et de traitement de terres non polluées. Cela signifie que les terres polluées qui transiteront par notre commune ne resteront pas sur notre sol : elles seront acheminées, après analyses, vers les autres centres de dépollution de la société Swennen et seules les terres non polluées seront stockées sur le site de Villers-le-Bouillet.

Bien entendu, les désagréments qu’une telle société pourraient engendrer ont été pris en compte par le Collège communal et des conditions strictes et formelles ont été imposées à la société Swennen qui s’est engagée vis-à-vis du Collège, par écrit, à les respecter. Ces conditions, visant un respect strict de l’environnement, sont les suivantes :

– Mise en œuvre de mesures empêchant la dispersion des terres en transit sur notre commune et des terres stockées : dispositif d’aspersion des terres en cas de sécheresse, obligation de bâcher les camions, nettoyage des pneus des véhicules entrants et sortants et, le cas échéant, nettoyage de la voirie aux frais de la société.

– Plantations denses autour du site, comme barrière de protection supplémentaire.

La société Swennen, ouverte au dialogue constructif et à la concertation, entend respecter son voisinage proche (IFAPME, commerces et industries aux alentours). Le charroi de camions (estimé à une cinquantaine par jour), devrait causer peu de désagréments aux villageois puisque l’entreprise s’implantera dans une zone non habitée. A terme, l’implantation de cette entreprise devrait également permettre la création de plusieurs emplois sur notre commune.